Prélude
J'ai longtemps cherché une locomotive qui puisse tirer mes wagons. Un Y8000? bah
non, il fonctionne au mazout. Une 2D2? huh, trop compliquée. Une 2CC2? pas mieux... Un prototype
pyrénéen à bielles? bof... Une BB4100 ouais, mais elle a de trop
grosses roues... Choisir ce n'est pas une partie de plaisir.
Tout a commencé en 1997, quand en surfant sur mercurio
le serveur européen des entreprises ferroviaires je suis tombé sur les
vieilles photographies des prototypes des locomotrices du train de La Mure.
Moi qui croyais que ces locomotives avaient des bielles, bé non si elles en
avaient elles auraient coulé (dans le lac du Monteynard?). En fait seule la E1, le prototype,
n'en avait pas, les autres oui. Finalement pourquoi partir chercher ailleurs ce que l'on a sous le nez...
À partir de ces photographies j'en ai tiré un petit dessin. Pour la livrée,
j'ai hésité entre le noir et le bleu foncé...
Internet aidant, on m'a passé les plans cotés du dit engin.
De ces plans, avec maints calculs bien savants, j'ai réalisé, un
petit découpage à
l'échelle 1/87 HOm puis en 1/62 Sm
(À cette échelle, la voie HO Jouef peut servir comme voie métrique)
Là ou d'autres auraient pris un logiciel de 3D, je me suis limité à faire des planches
avec OpenOffice. On peut ainsi choisir
n'importe quel bout de pièce et de l'ajuster à n'importe quelle échelle.
Essais de moteurs
Pour une fois j'ai acheté quelque chose pour mon train de jardin: un moteur Aristocraft, que j'ai un peu modifié pour que les essieux
puissent circuler sur mes rails. Avec un morceau de plastique issu d'une défunte goulotte
électrique, j'ai réalisé un chassis immonde pour entreprendre des essais, comme dans
le bon vieux temps. Comme le moteur patinait un peu trop, j'en ai acheté un autre pour lui
tenir compagnie. C'est mieux, c'est plus symétrique et cela fournit une plus grande force de traction. Pour le démarrage ou la traction de trains lourds, les moteurs
peuvent être alimentés en série ou pour les vitesses plus élevées en parallèle. Les pantographes
captent le courant en frottant doucement sur la caténaire.
Le châssis et la caisse
Le châssis a été réalisé avec des cornières en tôles fine.
La caisse et les cabines sont fabriquées en plaques obtenues en repliant les bords pour masquer
les boulons un peu trop imposants.
Les nez sont aussi des plaques en tôle à plat mises en volume comme du simple papier.
Les pantographes ont nécessité un peu plus de travail. Le plus dur a été de trouver
des ressorts de traction assez souples et solides pour pouvoir tendre l'ensemble.
Ze Tuning
Le modèle ayant pris forme, il convenait de lui adjoindre de menus accessoires.
Il est trop difficile de réaliser des lanternes dans le style d'origine. Les acheter?
beaucoup trop cher... et certainement beaucoup trop consommatrices de courant.
Finalement, en trouant les nez pour y incorporer des déflecteurs et installer
des diodes de 5mm de diamètre jaunes en guise de phares et des rouges pour les fanaux.
Puis des vitrages, pour protéger le conducteur et le matériel électrique embarqué surtout pour éviter
de faire entrer la neige dans l'engin.
Les diodes jaunes ont cédé la place à des blanches très lumineuses, et des marchepieds métalliques ont été placé
au droit des portes d'accès.
Et voilà le travail. Au bout de 6 ans d'efforts, une E1 pour trains de jardins.
Modèle unique en livrée «En voyage».