Avant propos.
La construction d'un train de jardin est une occupation bien passionnante. Les échelles I, II, IIm (G comme Garden (comme y disent les rosebifs) ou Gartern (comme y disent les teutons)) sont disponibles dans de nombreux magasins et développées par de nombreuses marques. La marque la plus connue est LGB (Lehmann Garten Bahn). Beaucoup de personnes y consacrent un budget important, car la moindre locomotive ou le moindre wagon coûte excessivement cher. Un wagon à deux essieux coûte environ 60 €, et une locomotive digne de ce nom dépasse les 1500 €. Je vais vous faire part de mes 20 années d'expériences dans le train de jardin. Le virus m'a pris à l'âge de dix ans. Ce passe-temps ne m'a pas coûté bien cher, et je ne regrette pas d'avoir gardé intact mon petit train de jardin malgré son âge avancé.
La préhistoire.
L'âge d'or.
La construction des rails en fer blanc est
relativement simple. A partir d'un cylindre de boîte
métallique d'emballage (conserves, jus de fruits, ...)
on récupère une bande de métal. Il vaut
mieux récupérer des boîtes alimentaires propres car on
risque à tout moment de se blesser lors du découpage
aux cisailles. Il faut découper les deux disques des boîtes
de conserves pour obtenir une bande bien plane. Les bouts de métal
embouti peuvent servir de ferraille à béton. La plaque obtenue
est ensuite découpée en bandes de 3,25 à 3,5 cm de largeur.
Après, on forme le rail autour d'un fil de fer de 3mm avec
une pince à bouts plats. Contrôler ensuite la
"platitude" du rail sur un étau. On se
retrouve avec un bout de rail de 20 ou 30 cm de long. La bande de roulement
obtenue est précise et a l'aspect extérieur du haut d'un rail.
Il n'y a pas de patin pour éviter la rétention d'eau de pluie, qui risquerait de
provoquer à la longue une corrosion. Les rails
s'enfilent les uns dans les autres avec des petits bouts de
fil de fer, afin de constituer des tronçons assez longs
de 2 à 12m. Les traverses sont en bois et comportent 2 entailles distantes de 58mm, pour fixer les rails. Les rails viennent se clipper dans ces fentes et donnent une voie très solide verticalement et souple sur les bords. L'écartement entre les rails est donc de 55mm. Il faut mettre environ 5 traverses tous les 20 cm en moyenne, pour éviter les problèmes avec le gel en hiver. La voie repose sur 10 cm de gravillons faisant office de ballast qu'il faut enlever et nettoyer à peu près tous les 5 ans. Les courbes sont obtenues simplement en différenciant
les longueurs des files de rails. |
1985 |
La gare. La gare est de type "voie
directe". Il y a une voie principale directe, une
voie d'évitement, et un embranchement avec un tiroir.
Les aiguillages sont commandés mécaniquement par des
leviers. Les signaux sont mécaniques, car c'est plus
joli à regarder, ça bouge et on n'est pas obligé de se
mettre à 4 pattes par terre pour voir si le feu est
vert... |
|
|
|
Comme dans la réalité, la gare est gérée selon
trois modes: |
L'électrification.
Débutée en 1987, l'électrification du réseau a permis de commander la locomotive à distance. La caténaire est constituée par un fil de laiton pour le câble porteur et un fil de cuivre pour le fil de contact. Les poteaux sont en bois. La tension nécessaire est assurée par un transformateur 12V classique. Malheureusement ce système accumule la crasse sur la caténaire et les rails. En plus, quand la locomotive s'arrête ou descend une rampe, il vaut mieux éviter de toucher la caténaire sinon on se retrouve avec la désagréable surprise d'une décharge d'une clôture électrique. Depuis 2000, le système a été simplifié et amélioré. C'est l'énergie solaire qui l'anime par beau temps, et le nucléaire autrement. | 1988 |
Boucler la boucle...
Actuellement.