Ils sont de deux sortes, suivant qu'il s'agit de manœuvrer des aiguillages enclenchés non talonnables ou des aiguillages talonnables et renversables. Les premiers assurent le calage des aiguilles au moyen de mécanismes appropriés; les seconds sont utilisés dans les triages où les aiguillages doivent être manœuvrés très rapidement, le maintient dans les positions extrêmes n'étant assuré que par l'effort de rappel d'un ressort. On utilise:
Le moteur entraîne le bras d'ataque de la tringle de manœuvre de l'aiguillage au moyen d'un engrenage réducteur et d'un accouplement à friction qui permet d'absorber, en fin de course, l'énergie cinétique des pièces en mouvement ou d'éviter toute déterioration du mécanisme en cas de blocage du bras d'attaque.
Les mécanismes de manœuvre des aiguillages enclenchés comportent un dispositif de calage mécanique qui permet d'immobiliser le bras d'attaque en fin de course et un système de commutation des circuits électriques de commande et de contrôle. Le mécanisme est doté d'une commande manuelle de secours, utilisable en cas de défaillance électrique. Les poussées exercées sur les aiguilles étant naturellement transmises au bloc moteur, celui-ci peut résister sans avaries à des efforts de 2000 dan (3 à 4 tonnes). Les moteurs d'aiguillages font l'objet de spécifications techniques touchant le raccordement électrique et la transmission mécanique, afin de garantir l'interchangeabilité globale des moteurs fournis par divers constructeurs.
L'évolution des techniques à la S.N.C.F. (augmentation des vitesses, nouveaux appareils de voie, commande à distance...) nécessite de nouvelles orientations en matière de mécanisme d'aiguille. Dans un avenir très proche, des mécanismes avec moteurs électriques commutables 220/380 V vont être mis en œuvre.
La Vie du rail - avril 1979
Rubrique: Courrier du rail